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L’interview intermittente : #NosIntermittentsOntDuTalent N°7

Auteur de l’article
Emeline, Chargée de communication et marketing

Pour ce 7ème article des Interviews Intermittentes de #NosIntermittentsOntDuTalent partez à la découverte de ces passionnés, cachés sous le nom de Christian, Vianney et Merete… 

Nos Intermittents Ont Du Talent

L’interview intermittente : Christian BENA TOKO, comédien, conteur, musicien, chanteur, écrivain…

Pour cette interview, parlez-nous de vous, de votre métier en intermittence, vos passions…

Artiste comédien, conteur, musicien, chanteur, écrivain et animateur d’activités.

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’exercer ce métier ?

Je suis né dedans, mais le partage avec l’autre reste ma passion. La différence est une riche ! Les arts du spectacle vivant est mon havre de paix et ce bien être je le transmets aux autres, publics et mes collègues.

Avez-vous une anecdote à raconter concernant votre métier ?

La première fois que j’avais dit à mon Père que je voulais devenir artiste interprète, ce dernier m’avait répondu : « …Je ne veux pas d’un Charlie Chaplin chez moi… » Allez y comprendre !!!

Avez-vous des projets professionnels passés, actuels ou futurs dont vous aimeriez nous parler ?

Ba Sali Ya Ba Zoba (ceux qui travaillent pour les imbéciles), un projet de comédie musicale de sensibilisation sur la loi portant protection de l’enfance, des enfants dit sorcier, enfants de rues, … Un projet avec 105 spectacles, touchant plus de 100.000 personnes sur la ville province de Kinshasa/RD Congo. Mise en scène de Guido Kleene, texte collectif : Pasco LOSANGANYA, Fabrice BWABULAMUTIMA, Toto KISAKU MBENGANA, Christian BENA TOKO.
Oui, actuellement je suis en tournée avec Fara-Fara (face à face en lingala), projet initié par moi-même par l’écriture du texte de base puis transmis à Alice Carré, une amie dramaturge, mise en scène par Malick GAYE qui aussi le Directeur Artistique et Président de l’Association Very Cheap Production, qui porte le projet à ce jour.
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Actuellement je prépare un nouveau projet, KOLOTANI-TSHIOMBO (Le téléphone portable du Coltan), un texte écrit par mes soins et qui sera aussi mis en scène par moi. Ce texte nous amène dans le monde de nos GSM, de la conception en passant par la réalisation jusqu’à la distribution, nos mobiles sont devenus des doudous indispensables. Est-ce que le monde connait réellement ce que certains coins du monde, notamment la RD Congo, endure pour que nous ayons nos smartphone, tablette, ordinateur, GPS et autres ? Ce projet de théâtre en parlera plus, un téléphone portable qui intente un procès à son propriétaire pour utilisation abusive, retraçant son parcours, parlant des matières premières qu’on retrouve dans nos portable, la politisation de ce sujet, l’exploitation des enfants dans les mines pour le Coltan. Nous faisons un appel à don des téléphones portable en bon ou mauvais état, pour l’aspect scénographique de la pièce.
AFRUMBSSS (Afro-Rumba-Soul), un projet de musique lancé depuis six mois avec des amis guitaristes, pianiste, bassiste et chanteur. Nous sommes à la recherche d’un nouveau style de musique, mélangeant trois styles de musique, l’Afro, la Rumba Congolaise et la Soul en utilisant les langues Bantous et bien d’autres.
Comme conteur musicien je travaille avec le Théâtre Ombre et Lumière sur plusieurs spectacles de conte, « La nuit les mots-Butu na Maloba », « Pourquoi les moustiques bourdonnent-ils à nos oreilles », « Hibou » et plusieurs ateliers de création d’instrument, d’écriture, de danse et chant sont mis en place par mes soins (INITIA’CONTE).
Pour en savoir plus sur les projets de Christian : sa Chaine  Youtube.
Quelques autres Projets :

Pour quelles raisons utilisez-vous Movinmotion ?

Pour mettre un peu plus en lumière mon travail d’artiste ainsi que mes œuvres par un large public, pourquoi pas me vendre aussi.

Nos Intermittents Ont Du Talent

L’interview intermittente : Vianney AUBE, Ingénieur du son, Monteur son, Mixeur

Pour cette interview, parlez-nous de vous, de votre métier en intermittence, vos passions…

Après un Bac scientifique j’ai fait des études supérieures dans une école de son, en Belgique. J’y ai découvert les techniques d’enregistrement musique, le cinéma, la radio, la télévision…
Ma vie professionnelle a commencée à Radio France puis à France3 et au Palais des congrès de Paris ou j’ ai monté mon 1er studio de mixage pour la télévision.
Ensuite, en freelance j’ai mixé « Ushuaia ». De Nicolas HULOT plusieurs années à l’aide de l’audiofile qui était la première « machine » de montage-son sur disque dur. Le montage-son virtuel m’a amené à travailler en parallèle sur des téléfilms puis des longs-métrage cinéma. J’ai continué le mixage aussi. J’ai acquis de l’expérience et du matériel.
Par la suite le studio CAPSON a été créé pour proposer un service artisanal, créatif et économique dans le cinéma et le documentaire au centre de Paris. Il y a souvent plusieurs monteurs-son sur un film. En général un pour les directs et un pour les ambiances/effets/musiques.
En gros, on peut dire que le monteur-son réuni l’ensemble de la matière sonore la prépare et la met en place pour simplifier au maximum le mixage. Le mixeur finalise. Il aide le réalisateur à faire ses choix, il gère aussi un travail de masterisation et de différentes versions de mixage (cinéma, tv, version internationale). Pour ma part j’ai parfois les deux postes sur un film. Quand le planning le permet c’ est un confort supplémentaire pour le réalisateur.
Le mixeur est comme un chef d’ orchestre, qui fait en sorte que tous les éléments sonores apportés par le tournage : la post-synchro, le bruitage, le montage-son, la musique s’harmonisent entre eux et soit cohérent avec le film.
On peut aussi le comparer à un peintre, car le résultat d’ une bande son est une succession de petites retouches, et dans le travail du son on parle souvent de couleur.
J’ai aussi un rôle de conseiller technique, Je suis parfois le réparateur qui doit trouver des solutions pour « sauver » certaines séquences sonores sinistrées au tournage. Je dois me mettre à l’ écoute du réalisateur, du producteur, du monteur, accompagner un projet qu’ ils portent depuis des années parfois. Gérer les intérêts, les sensibilités, les égos et aussi les problèmes financier…
Le mixeur doit être méthodique. Il travaille le plus souvent avec une équipe, il faut donc pouvoir gérer l’humain autant que la technique, le stress des uns et des autres. Il faut aimer raconter une histoire et essayer d’avoir une vision globale du projet en très peu de temps finalement.
Dans tous les cas il faut savoir faire preuve d’humilité, ne pas oublier que ce sont des métiers de l’ombre…
Le son est un élément du puzzle que constitue un film et notre travail est de faire en sorte qu’il apporte un « plus » dans le sens du récit. Par exemple, en montage ambiance Il faut toujours se demander ce qu’apporte réellement les éléments qu’on rajoute.
Je trouve que le travail sur les directs est d’une importance primordiale, on ne le dira jamais assez… Le direct, ce sont les mots des comédiens mais aussi leur souffle, leur âme, les bruits de leurs mouvements qui peuvent aussi traduire leurs jeux ou leurs émotions.

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’exercer ce métier ?

Gamin je jouais du violon, puis de la guitare au collège. J’aimais aussi la photo.
Ce sont peut-être les circuits de voiture et les trains électriques qui m’ont amené à m’intéresser à l’univers de l’électricité, de l’électronique… J’ai commencé à fabriquer des circuits bizarres, genre interrupteurs à déclenchement acoustique (On tape dans les mains et la lumière s’allume et s’éteint). Un peu plus tard, au lycée j’ai découvert les groupes de rock, la guitare électrique, et aussi en cours de physique les mouvements sinusoïdaux ainsi que les phénomènes magnétiques qui m’ouvraient la compréhension de l’enregistrement… à l’époque un magnéto-cassette m’envoutait déjà…donc, imaginer le monde des multipistes et des micros de studio était plus que fascinant.
 

Avez-vous une anecdote à raconter concernant votre métier ?

Il y en a bien sûr beaucoup qu’il faudrait que je rédige…
Là tout de suite je pense à la projection d’ouverture du festival FESPACO à Ouagadougou ou j’accompagnais le film D’Apolline TRAORE..
Il faisait 40° et il y avait beaucoup trop de monde dans la salle. Couloirs d’accès dans la salle était bondé de gens assis n’ayant pas de places sur les sièges…
J’avais vérifié le niveau de projection-son avec le projectionniste avant cette projection. Malheureusement quelques minutes avant la projection ils mettent en route des climatiseurs énormes qui se mettent à vrombir d’une manière insoutenable pour qui veut écouter le mixage du film !!! Je fonce en cabine en bousculant les pauvres gens assis. On me dit que la clim sera coupée quand le film commencera…. Bien évidemment ce n’est pas le cas et il me faut repartir en cabine en escaladant dans le noir les corps assis dans les couloirs et escaliers d’accès. On ne veut pas me laisser accéder à la cabine puisque plus personne ne peut rentrer dans la salle… en effet le président du Burkina Fasso et celui de la côte d’ Ivoire sont présent à la projection et la sécurité est sur les dents…Je finis par réussir à rejoindre le projectionniste, mais il refuse de couper la clim vu le nombre du public dans la salle…Nous allons donc voir le film amputé d’ une bonne partie de la bande-son puisque qu’à chaque fois que je vois un haut-parleur dans la salle, il y a un big climatiseur qui vrombit gaiement à coté !!!! Heureusement le public est conquis par le film et les dialogues passent bien…. Ouf
 

Avez-vous des projets professionnels passés, actuels ou futurs dont vous aimeriez nous parler ?

A propos de « MORTEM » d’Eric ATLAN :
Eric voulait que son film, tourné en noir et blanc, sonne comme un film des années 40. Je trouvais le challenge intéressant. En quoi a consisté votre travail sur Mortem ?
ça a été surtout un travail de mixage et de nettoyage des directs.
La camera REED utilisée au tournage apportait des nuisances sonores (une espèce de buzz, de rayonnement électronique assez aigus)
C’était un vrai problème surtout sur les gros plans puisque la caméra était alors très proche des comédiennes et que les micros récupéraient un max de ce bruit caméra…) De plus, lors des déplacements des comédiennes ou de l’équipe technique Il y avait aussi beaucoup de bruits gênants à cause du vieux parquet de la maison qui grinçait. Lors du travail de nettoyage de ces sons par différentes techniques, on s’est aperçu que le silence devait jouer un rôle dans le film. C’était magnifique parce que c’était comme une révélation, et qu’il nous semblait que c’était l’âme de cette maison qui voulait s’exprimer par ce poids du silence…C’est donc cette recherche du silence qui nous a guidé lors du mixage, et effectivement le fait de sous-mixer les bruits de déplacement par exemple aide à créer une atmosphère étrange. La musique devient alors hallucinatoire, les comédiennes se déplacent presque comme des fantômes dans le début du film ce qui tombe très bien pour un film sur la mort et l’âme.
Éric Atlan a monté et étalonné le film. Comment procédiez-vous concrètement avec le réalisateur ? Travailliez-vous ensemble, vous êtes-vous occupé du son indépendamment du montage… ?
Le travail a été compliqué par le fait que le réalisateur, qui a fait aussi le montage, n’avait pas eu le temps de préparer le montage des directs et qu’on était déjà à l’étape du mixage. Éric arrivait tous les jours avec des éléments nouveaux dont il fallait vérifier la synchro, puis Il fallait s’ occuper à la fois du montage-son et du mixage ce qui oblige à se disperser un peu…Par contre il était avec moi en permanence, ce qui facilitait les choix, puisque les options que je pouvais proposer étaient validées en temps réel.
Ce qui était super, c’ est qu’ on a vraiment senti le film prendre vie au moment du mixage…plus on avançait, plus la magie opérait…
C’ est ce qui m’ a décidé à partir au Mexique pour le premier festival de Oaxaca, ou était sélectionné Mortem..
Ce long-métrage fait partie des films qui m’ ont marqués grâce au travail en symbiose avec Éric, et parce qu’on a vraiment adoré avoir la sensation
d’ une naissance du film pendant le mixage. C’était très euphorisant…
Sinon, je pense que tous ces films sont synonymes de rencontres et de partages. Tout n’est pas simple dans le travail, mais chaque expérience laisse des traces…
 

Pour quelles raisons utilisez-vous Movinmotion ?

Actuellement je l’utilise peu mais je pourrai le faire dans un but de communication et promo-professionnelle.

Nos Intermittents Ont Du Talent

L’interview intermittente : Merete Van Kamp, comédienne, productrice et écrivaine

Pour cette interview, parlez-nous de vous, de votre métier en intermittence, vos passions…

Je suis comédienne, productrice, écrivaine, coach et je vis pour la comédie dans les films. J’ai fondé Thevankampstudio à Paris où on entraine les comédiennes et comédiens en Anglais Français http://www.thevankampstudio.com/

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’exercer ce métier ?

L’amour…

Avez-vous une anecdote à raconter concernant votre métier ?

C’est le meilleur travail au monde et j’ai plein d’histoires en tête, mais ça prendra trop de temps à raconter…

Avez-vous des projets professionnels passés, actuels ou futurs dont vous aimeriez nous parler ?

Oui, « L’Appartement », le pilot d’une série Netflix ou Amazon.

Pour quelles raisons utilisez-vous Movinmotion ?

J’utilise Movinmotion pour trouver du travail via les offres d’emploi.

Merci à tous les 3 pour cette Interview Intermittente !

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